LE FAMADIHANA OU RETOURNEMENTS DES MORTS
Le « famadihana »
dit retournements des morts figurent parmi les coutumes funéraires que l’on
rencontre sur la plupart des hautes terres Malgaches. Notamment les Merina, les
Sihanaka et les Betsileo.
ORIGINES DU FAMADIHANA :
Cette vieille coutume apparu
au XVII èm Siècle a pour origine le rapatriement de la dépouille d’un défunt
décédé loin de sa région d’origine dans son tombeau familial afin que cette
personne repose auprès des seins. Elle est ensuite devenue un rituel qui
consiste à déterrer les os des ancêtres et à les envelopper cérémonieusement
avec de nouveau linceuls et les promener en dansant autour de la tombe sept
fois avant de les enterrer à nouveau.
LES PREPARATIONS
DU FAMADIHANA :
Tout d’abord, je tiens à vous dire que le
« famadihana » se fait périodiquement, pour notre famille par
exemple, on le pratique tous les sept ans.
Pour cela, un membre de la famille a rêvé qu’un ancêtre avait froid et demandait une cérémonie avec laquelle on va les recouvrir de nouveau linceuls.
Pour cela, un membre de la famille a rêvé qu’un ancêtre avait froid et demandait une cérémonie avec laquelle on va les recouvrir de nouveau linceuls.
Après cela, tous les membres
de la famille vont se réunir un an avant la cérémonie pour que : d’une
part, elles décident de la date de la cérémonie. Une fois la date fixée ils
vont aller voir un « mpanandro » plus précisément un astrologue et
voir si la date était propice pour le « famadihana ». Le
« mpanandro » est consulté à chaque évènements important de la vie
des Malgaches tels que : le mariage, le voyage, les circoncisions.
D’autre part, pour rassembler
l’argent nécessaire pour la cérémonie.
Pour des raisons sanitaires,
la cérémonie ne se fait que durant les saisons sèches, c’est-à-dire entre les
mois de juillet et septembre.
LE DEROULEMENT DE
LA CEREMONIE :
Les festivités vont durer
deux jours. Vers la matinée du premier jour, les familles vont se partager les
travaux, les femmes vont aller faire cuire du riz et les hommes vont tuer le
zébu prévu pour la cérémonie.
Vers l’après-midi, la famille des défunts
appelé « zanadrazana » vont aller chercher des musiciens
traditionnels qui sont les « mpihira gasy ». Le soir, les personnes
d’âges matures vont appeler l’âme de l’ancêtre qui va être exhumer le
lendemain. Pour cela, ils vont apporter dans leurs mains du riz non cuit, et un
morceau de viande. Les « zanadrazana » vont recevoir ensuite leurs
invitées et leurs servir les « taovan-kena »
pour le diner. Une fois cela fait, les familles vont entamer un grand bal.
Le deuxième jour, les
familles du défunt vont servir à ses invitées du « vary be menaka ».
Le « vary be menaka » est du riz mangé avec de la viande de bœuf et
de cochon. Ce mélange de viande cuite avec seulement de l’eau et du sel, et qui
va produire beaucoup d’huile, d’où le nom « vary be menaka ».
Vers 13heures, les
« zanadrazana » et leurs invitées vont aller vers le caveau familial
et exhumer la dépouille, porté par les hommes sur des natte de jonc. Ils vont
ensuite recouvrir avec de nouveau linceul ou « lamba mena » leurs
ancêtres. Avant de replacer la dépouille du défunts, la tradition exige que
l’on fasse danser la dépouille autour de sa tombe et la faire tourner sept fois
autour.
Une fois la dépouille dans la
tombe, les familles du défunt s’arracheront la natte de jonc. Contente, c’est
moi qui a réussi à avoir la natte de jonc avec laquelle on a porté la dépouille
de mon Grand Père.
L’IMPORTANCE DU
« FAMADIHANA » :
La cérémonie de retournements
des morts est une manière d’honorer les ancêtres de les empêcher d’avoir froid
en leurs procurant de nouveau linceul. Pour les Malgaches, les ancêtres
protègent les vivant et c’est pour cela qu’il est d’une importance capitale que
pratiquer « le famadihana ». Cette cérémonie permet aussi de réunir
la famille.
LE FAMADIHANA
« ACTUELLEMENT » :
De nos jours, la pratique du
famadihana tend à se raréfier. D’une part, en raison des dépenses élevé de la
cérémonie. D’autre part, en raison de l’influence occidentale, notamment
Chrétienne qui interdit le « Famadihana ».
-RAFALIMANANA Larissa
registre sociologique / message d'incantation
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